La Croatie une nouvelle fois endeuillée par les tremblements de terre

Source: Index.hr

Plusieurs séismes ont secoué le centre de la Croatie depuis ce lundi 28 décembre. Ces séismes, décrits par le sismologue croate Kresimir Kuk comme étant d’une force extrême, ont lourdement affecté le pays déjà en train de lutter contre la seconde vague tardive de Covid-19. Le plus fort d’entre eux, d’une magnitude de 6,4 sur l’échelle de Richter, a défiguré de nombreuses localités du Comitat de Sisak-Moslavina.

La peur de répliques, c’est le sentiment qui hantait de nombreux habitants du centre de la Croatie après un tremblement de terre d’une magnitude 5,3 sur l’échelle de Richter ce lundi 28 décembre. Cette peur s’est transformée en cauchemar lorsque, durant la matinée du 29 décembre, un séisme encore plus puissant frappa au même endroit. D’une magnitude de 6,4, ce séisme se produisit à quelques kilomètres de Petrinja, petite ville à une cinquantaine de kilomètres de la capitale Zagreb. Les secousses ont été ressentie dans bonne partie du pays ainsi que dans de nombreux pays voisins et ce jusqu’en Italie. Depuis lors, de nombreuses secousses se font encore sentir, faisant redouter le pire aux habitants et aux autorités.

Malgré une évaluation encore provisoire, plus de 2000 bâtiments ont été détruits rien que dans la localité de Petrinja et plusieurs décès sont déjà notifiés. Le chaos règne dans la ville, des débris jonchant routes et trottoirs, le maire a qualifié sa ville comme n’étant plus qu’un champ de ruine. En plus de cela, des dégâts sont constatés un peu partout dans le pays et la population est sous le choc. Ce tremblement de terre a également endommagé de nombreux bâtiments de la capitale, toujours en train de soigner les cicatrices urbanistiques qu’a laissé le puissant séisme de mars. L’Europe du sud-est et balkanique est une région à l’activité sismique importante. L’année dernière, un puissant séisme avait notamment frappé l’Albanie causant la mort d’une cinquantaine de personnes. 

Une région déjà sinistrée socio-économiquement

Frontalier avec la Bosnie-Herzégovine, le Comitat de Sisak-Maslovina est l’une des régions les plus précarisées de Croatie. Victime collatérale du conflit entre la Croatie et les sécessionnistes serbes de Krajina, la ville paya un lourd tribut lors de sa reconquête par l’armée croate pendant l’opération tempête (Oluja) en août 1995. Rural et sous développé ce Comitat d’un peu plus de 170000 âmes voit chaque année des centaines de croates le quitter pour une vie meilleure à l’étranger. Face à ces multiples maux d’ordre sociaux, économiques et démographiques, cette catastrophe naturelle sinistre encore un peu plus cette région. Car oui, ce séisme, au-delà du bilan humain et matériel, aura sans doute des conséquences néfastes à moyen et long terme pour les communautés locales.

La solidarité comme lueur d’espoir

En réponse à ce drame, la société croate s’organise pour aider les sinistrés. A travers tout le pays, des initiatives sont lancées par divers acteurs (associatifs, sportifs, culturels) pour venir en aide à Petrinja, Sisak et toutes les localités durement touchées. En ce moment même, des milliers de sacs de vêtements chauds et autres biens de première nécessité sont acheminés vers le centre du pays. Les secours du Comitat actuellement soutenus par l’armée et les pompiers de tout le pays sont à la recherche de potentielles personnes coincées sous les décombres.  Au-delà des frontières, les messages de soutien s’accumulent ; nombreux sont les politiques et citoyens à réagir sur les réseaux sociaux.  En plus de ce soutien moral, des fonds et moyens sont levés un peu partout en Europe. La Slovénie et la Serbie sont notamment prêtes à envoyer renforts et matériel pour contribuer à l’hébergement des habitants ayant perdu leur logement dans la catastrophe.

Il est également possible pour vous, chers lectrices et lecteurs, de contribuer et de soutenir les sinistrés. La Croix-Rouge croate a lancé un appel aux dons auquel vous pouvez répondre à l’aide des informations ci-dessous :

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